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15.03.2023
Academy

Comment prendre du recul face aux informations ?

Les réseaux sociaux ne servent plus uniquement à échanger avec ses amis. Les internautes les utilisent également pour s’informer. Comment faire le tri parmi la masse d’infos qui circulent ? Stéphane Koch, expert en cybersécurité, nous aide à y voir plus clair.

Les réseaux sociaux sont devenus la première source d’information des jeunes Suisses, selon le dernier baromètre des médias publié l’Office fédéral de la communication pour l’année 2019. Et 13% de l’ensemble de la population utilisait ces réseaux comme source principale pour s’informer sur la période. Au risque de se laisser duper par les fausses informations qui y circulent ? « Il ne s’agit pas de se méfier de tout, il y a aussi des médias sérieux et des partages de qualité de la part de certains utilisateurs dans ce flux d’informations », relève Stéphane Koch qui insiste sur la nécessité pour chacun d’entre nous d’exercer son esprit critique dans cet environnement informationnel complexe. « Beaucoup de fausses informations circulent, mais il peut aussi s’agir de simples opinions que l’on doit être capable d’appréhender comme telles. Parfois, l’information est juste, mais elle est relayée en étant mal interprétée ou biaisée. Chacun doit apprendre à naviguer au milieu de tout ça. »


Fake news et filtres photos, même combat !

Reste que les réseaux sociaux sont un terreau particulièrement fertile pour les fake news. Comment les reconnaître ? « Il y a toujours un effet sensation, explique Stéphane Koch. Leurs auteurs utilisent des techniques d’ingénierie sociale basées sur l’émotion : on est choqué, on a peur, on rit, on est en colère, alors on partage cela avec les autres pour voir comment cela résonne chez eux. » Quant aux algorithmes, souvent pointés du doigt pour favoriser la circulation des fausses informations, l’expert nuance : « C'est au niveau du lien social que se créent en premier lieu les bulles de filtres. Les algorithmes ne font qu’amplifier nos propres biais cognitifs et croyances, d’où l’importance de comprendre ce qui nous fait réagir et pourquoi, afin de prendre du recul. » « Cette capacité de discernement ne concerne pas que les fake news, ajoute Stéphane Koch. Les filtres photos, de même que le quotidien idéal mis en scène par les influenceurs, mettent à mal notre estime de soi. » Là encore, l’expert recommande de prendre du recul en apprenant à reconnaître, dès le plus jeune âge, qu’il ne s’agit que de représentations fictionnelles du corps ou de la vie.


Les bons réflexes en cas de cyberharcèlement

Nombre de nos interactions sociales se sont déplacées vers internet, surtout chez les jeunes. C’est aussi le cas des conflits. Si les réseaux sociaux ne sont pas responsables du harcèlement, ils amplifient cependant le phénomène et lui donnent une forme de persistance.

Menaces, messages haineux, partage de contenus intimes : on commence par aider la victime à prendre de la distance avec les propos blessants, la soutenir psychologiquement et lui faire comprendre qu’elle n’est pas coupable. Pour les parents, cela signifie aussi de toujours être à l’écoute de son enfant, sans le juger. Ensuite, il faut récolter et documenter les éléments constitutifs du harcèlement, par exemple en faisant des captures d’écran. Parlez-en immédiatement aux enseignants si l’attaque vient de camarades d’école, ainsi qu’aux parents des auteurs du harcèlement. N’hésitez pas non plus à faire appel à l’une des associations d’aide aux victimes répertoriées ici : www.aide-aux-victimes.ch. Une plainte pénale peut enfin être déposée en dernier recours pour faire cesser cette violence psychologique.